Dans la plupart de nos organisations, la structure hiérarchique, découpant l’organisation en fonctions, est encore bien présente. Mais est-elle représentative de la réalité de la structure organisationnelle vécue réellement ?
Je ne le pense pas, la structure hiérarchique n’est plus qu’un squelette sur laquelle d’autre bourgeons d’organisations se sont accrochés et ont proliférés au gré des réorganisations : approche processus, fonctionnement matriciel, organisation projets, task force, fusions, etc., qui ont profondément transformé les organisations.
De plus, les organisations se sont complexifiées par l’externalisation de fonctions à des sous-traitants ou partenaires, qui se sont insérés dans les processus avec leur culture, pratiques et outils.
Ainsi, si l’organigramme est toujours plus ou moins présent, il devient de moins en moins représentatif de la réalité de l’entreprise. Un certain nombre de personnes étant actifs dans plusieurs entités organisationnelles, documentée d’une manière hétéroclite, peu accessible ou officialisée.
Nos entreprises sont devenues des systèmes complexes et sophistiqués, vivant et évoluant en permanence. La transformation de l’entreprise hiérarchique vers l’entreprise en réseau, s’organisant organiquement a déjà commencée, s’affranchissant progressivement, comme tout système organique, du contrôle centralisé, validant toutes les décisions.
Au quotidien, ce n’est pas un vrai problème, car pour toutes les tâches courantes, il est facile d’apprendre à naviguer cette organisation hétéroclite et à identifier les bon flux de travaux.
Cependant, dès qu’un événement nouveau ou inhabituel survient (ce qui est de plus en plus fréquent), cette organisation devient un vrai frein et multiplie l’effort d’identification de la bonne personne ou du bon groupe capable de fournir les ressources et l’expertise nécessaire. Une fois identifié, le plus dur reste à faire : organiser la collaboration, car rien n’est spécialement pour cela, à part le recours à la voie hiérarchique.
Par ailleurs, un employé talentueux sera moins accessible et ne pourra pas déployer l’ensemble de ses compétences au service de l’entreprise.
Plus grave encore, en cas de départ d’une personne clé, son implication réelle dans les rouages multiples de l’entreprise est difficile à appréhender, rendant l’impact de son départ difficilement estimable.
C’est pour cela que nous avons dès le début de nos réflexions et de nos analyses organisationnelles, considérés cette diversité comme un élément incontournable. Notre vision est simple, organique. Chacun est connecté à l’ensemble de la diversité des entités organisationelle dans lesquelles il participe. Le graphe social, le réseau de compétences, les raisons d’être sont accessibles, lisibles. C’est un élément indispensable donnant l’opportunité à toutes les compétences d’être identifiées et de s’exprimer plus librement.
Nous allons plus loin, en proposant un mode simple et universelle d’activer les compétences et de gérer le travail en symbiose avec l’organisation vivante et vibrante.
Nous vous invitons à vous pencher sur la vraie réalité de votre organisation et à faire un premier pas dans la modélisation de ces interactions vivantes et sociales de l’entreprise, pour en identifier la diversité, la complexité, les compétences cachées et permettre à chacun des talents, non-seulement de pouvoir s’exprimer, mais également de pouvoir être reconnu.
Sans cela, à chaque réorganisation ou tentative de transformation, vous fragilisez votre organisation et diminuerez sa résilience. Et dans le monde actuelle, la résilience de votre organisation est un bien des plus précieux.